Passez la porte d’une boutique Sigoji. Devinez, au contact des parfums de pralines et de ganaches, l’exigence et le goût qui préludent à la fabrication d’un chocolat de qualité exceptionnelle. Imaginez l’histoire fascinante qui se joue derrière la palette de saveurs composée par l’artisane chocolatière, maîtresse des lieux. La chocolaterie Sigoji utilise notre logiciel BIVfood pour optimiser la gestion et la traçabilité de ses produits de A à Z. Rencontre avec Euphrasie Mbamba, fondatrice et chocolatière, à la croisée des influences de son Cameroun natal – producteur de fèves de cacao – et de son terroir belge – renommé pour son art du chocolat.
Euphrasie Mbamba, pouvez-vous nous faire découvrir Sigoji en quelques mots ?
Sigoji, c’est une chocolaterie belge formée d’un atelier et d’une boutique à Ciney, de 3 boutiques supplémentaires à Namur, Rochefort et Uccle et de multiples corners chez nos partenaires. Nous produisons une gamme de chocolats raffinés directement à partir d’une matière première de qualité : les fèves de cacao de nos plantations au Cameroun. Avec le soutien de ma famille, j’ai fondé Sigoji il y a 10 ans. Aujourd’hui, je suis fière de la croissance de notre entreprise qui grandit grâce à l’excellence de ses produits, à l’authenticité de son histoire et à la compétence de son équipe.
Sigoji, c’est le reflet de votre histoire. D’où vient votre envie d’entreprendre dans le domaine du chocolat ?
Pour comprendre l’origine de Sigoji, il faut retourner dans mes lointains souvenirs quelques milliers de kilomètres plus au sud. Au Cameroun, quand j’étais enfant, le cacao poussait juste derrière chez moi, dans les plantations de mon grand-père. À mes yeux, c’était un compagnon, que je protégeais de l’appétit des animaux, et un jeu de lancer de fèves dans des trous creusés au sol. Arrivée en Belgique à l’âge de 10 ans, j’ai découvert le goût du chocolat. Mais ce n’est qu’à 18 ans, devant une émission télévisée, que j’ai compris le lien avec le cacao de mon grand-père. Ma vocation était née. Et c’est la naissance de mon fils, Siméon, des années plus tard, qui m’a donné l’audace et le courage de reprendre des études pour réaliser mon rêve.
Quelles sont les clés du succès de votre chocolaterie Sigoji ?
La réussite de Sigoji résulte d’une combinaison gagnante entre un produit de qualité et une histoire atypique. Notre chocolaterie, c’est un projet de vie familial, une ambition authentique guidée par la passion du chocolat, le respect de mes racines camerounaises et l’amour du terroir belge. Ce métissage afro-belge a favorisé la rencontre entre une matière première de haute qualité, les fèves de nos plantations familiales au Cameroun, et le savoir-faire de la Belgique réputée pour son artisanat chocolatier. Nous développons une gamme de chocolats haut de gamme, aux saveurs uniques et épicées, évoquant tant le terroir africain que la tradition belge. Cet alliage, nous voulons en faire connaître les valeurs et le voir briller à l’international.
Euphrasie Mbamba, quels aspects de votre personnalité vous ont aidée à relever les nombreux défis inhérents à la création de Sigoji ?
Sigoji est un projet étroitement lié à mon identité et à mes racines. Mon parcours m’a nourrie de valeurs liées à des traditions profondes et authentiques. Si on veut réussir en tant que femme noire dans un univers d’hommes blancs, il faut aussi avoir le tempérament et l’audace de briser le plafond de verre. Autour de moi, on me définit comme une guerrière (rires). Je suis une fonceuse, je vais de l’avant et je n’abandonne jamais. Je n’ai pas peur du regard des autres ni des risques ou de l’échec. L’échec, c’est juste une occasion de rebondir vers de nouvelles initiatives !
Quelles sont les valeurs qui vous tiennent à cœur dans votre métier ?
Nous travaillons directement à partir des fèves de cacao qui proviennent de nos plantations familiales ainsi que de coopératives camerounaises. De cette façon, la qualité de nos produits est garantie. Au Cameroun, les jeunes abandonnent les plantations car les conditions de travail sont difficiles. Ce qui me tient à cœur, aujourd’hui, c’est d’offrir des salaires décents aux cultivateurs camerounais. Nous coopérons avec le gouvernement et avec les coopératives, pour pérenniser la culture du cacao dans des conditions humaines et durables.
Pourquoi avez-vous fait appel à BIVteam ?
Au fil de notre développement, la gestion de l’entreprise est devenue plus conséquente. Nous avons ouvert plusieurs boutiques et sollicité de plus en plus de revendeurs. Nous avions donc besoin d’un système de traçabilité efficace. Notre objectif était de pouvoir suivre l’itinéraire complet du produit, de la commande de la matière première à la distribution, en passant par la fabrication et la facturation.
Quels sont les usages du logiciel BIVfood au quotidien chez Sigoji ?
BIVfood nous permet donc de suivre le flux du produit en seul coup d’œil. Mais le programme nous donne aussi des statistiques. On peut ainsi repérer les pertes, ajuster les coûts de production, modifier les prix de vente, évaluer le succès d’un produit et adapter notre gamme. Presque toute notre équipe utilise le logiciel BIVfood. En production, on s’en sert pour encoder les matières premières et les recettes avec un pocket scan. C’est aussi à partir de ce programme qu’on gère l’étiquetage et les impressions de document, les commandes de nos partenaires et l’envoi des factures. Le logiciel est conçu pour prendre en charge tous les maillons de la chaîne de production.
Quels sont les points forts de votre collaboration avec BIVteam ?
Le programme BIVfood répond à nos besoins car il permet une traçabilité automatique de nos produits. Cette gestion complète, de la commande à la facturation, optimise et professionnalise nos processus de travail. Au niveau de la collaboration avec l’équipe de BIV, nous apprécions la confiance qui s’est installée entre nous. Implémenter un ERP dans une entreprise nécessite du temps, de l’écoute et une vraie synergie. Ce projet a pu voir le jour grâce à un dialogue de qualité entre nos équipes. Chez Sigoji, nous apprécions également que nos données soient stockées localement et non dans le cloud.
Euphrasie Mbamba, quel sera votre prochain rêve ?
Je rêve toujours très grand, peut-être pour atterrir juste un peu en-dessous (rires). Mon plus grand rêve serait que tous les enfants puissent manger du chocolat Sigoji. Si on y parvient en Belgique, c’est déjà pas mal. Mais si on y arrive à l’international, ce serait vraiment un rêve extraordinaire. Et si ce n’est pas moi qui le réalise, pourquoi pas mes propres enfants ?